PAN-Nice : Le débrief

Samedi le PAN affrontait l'Olympique Nice Natation, et si le score a été sans appel, on a quand même assisté à de belles choses côté aixois contre une équipe que l'on savait en forme, et qui depuis son succès en Coupe de Ligue, fait partie des favoris pour remporter le titre de Champion de France.

 

 

Aldric Terral au coeur de la défense du PAN
Aldric Terral au coeur de la défense du PAN

La tache s'annonçait difficile pour nos aixois mais ils ont réussi à tenir cette équipe au rendement offensif impressionnant, à seulement 12 unités alors qu'elle tournait jusque là à 15,6 buts par match, voire même à plus de 21 buts sur les 4 dernières rencontres de Pro A comme le soulignait La Provence dans son édition de samedi.

 

La défense

 

La défense du PAN, c'est ce que l'on retiendra de cette rencontre. Les hommes d'Alexandre Donsimoni, même si tout n'a pas été parfait, ont montré des valeurs auxquelles nous n'étions pas habitués et une progression certaine dans un domaine qui n'était pas le point fort de l'équipe.

 

Tenir les niçois à 12 buts était loin d'être une évidence avant le début de la rencontre mais des notions telles que le courage, la solidarité ou encore le dépassement de soi, ont fini par être adoptés par le groupe. « Il y a eu une véritable volonté de se battre et de donner le meilleur », soulignait le coach sur Aix Sports Info.

 

Des notions qui ont permis à notre défense de n'encaisser que 12 buts contre une équipe où les internationaux sont légions et s'entraînent 2 fois par jour tous ensemble. Bien aidée par un Matt Holland des grands soirs qui a grandement contribué à cette performance, ce dernier n'a pourtant pas pu faire autrement que de s'incliner lorsque les attaquants niçois se sont présentés seuls devant lui en contre-attaque.

 

En effet, si sur attaque placée nos poloïstes se sont montrés à la hauteur, sur le replis défensif en revanche, ils n'ont pas fait les efforts qu'il fallait. A bout de force sur certaines séquences interminables, comme lors du premier quart-temps, ils n'ont pu faire autrement que de laisser le portier anglais esseulé et condamné à faire un exploit. « Il nous ont imposé un rythme soutenu qu'on a eu du mal à suivre », a reconnu Sébastien Monneret après le match.

 

L'attaque

 

La condition physique, c'est certainement ce qui a fait la différence. On a beau se donner un maximum à l'entraînement, lorsqu'on pratique deux fois moins, il y a forcement un moment où ça coince. Épuisés par le renouvellement des efforts faits en défense et la cadence imposée par l'ONN, les coéquipiers de Jure Nastran sont passés complètement à côté de leur sujet en attaque. « Par manque d'oxygénation et de lucidité, on n'a pas su identifier les situations proposées par la défense niçoise et on n'a pas pu trouver la solution tactique adéquate », expliquait Alexandre.

 

Autre facteur et non des moindres, la défense de l'adversaire. Classée première dans ce secteur, la défense niçoise n'encaisse en moyenne que 7,8 par match depuis le début de la saison. Sachant que Montpellier et Marseille ont largement contribué à faire grimper la statistique, on peut se dire que nos garçons sont finalement dans la moyenne nationale.

 

Que pouvaient-ils faire face à un bloc aussi solide collectivement, face à une capacité de réaction, d'adaptation et de vitesse aussi impressionnante, face à des individualités physiquement plus fortes et durs sur l'homme. Malgré toute la meilleure volonté du monde, nos gars n'ont rien pu faire et sont tombés sur un mur infranchissable. De quoi nourrir la réflexion de notre coach encore un bon moment et nous donner l'étendue du chemin à parcourir encore pour jouer dans la cour des grands. Ne soyons pas impatients, tout arrive à point à qui sait attendre et le PAN a montré samedi qu'il était sur la bonne voie.

 

La 15e journée de Pro A

 

Mis à part notre résultat contre l'ONN, les autres scores sont cette fois relativement serrés. Doit-on y voir un resserrement du niveau de l'élite pour autant ? Pas forcement pour tous mais Strasbourg encore une fois, Douai et surtout Noisy-le-Sec (notre futur adversaire), ont fait bien plus qu'accrocher leurs adversaires respectifs.

 

Strasbourg, seule équipe à avoir battu Nice, s'est incliné dans sa piscine d'un petit but (13-14) contre Marseille. Douai n'avait que 2 buts de retard à l'entame de la 4e période avant de lâcher prise et de voir les héraultais l'emporter 12-15. Enfin, Noisy a fait match nul contre les Dauphins de Sète alors que Mehdi Marzouki - meilleur buteur de la Pro A et auteur de 5buts - et sa bande menés encore de deux buts à 3 minutes de la fin.

 

Margé tout, le PAN conserve sa 5e place devant les noiséens. Un place qu'il ne doit qu'à une différence de buts en sa faveur (-18 contre - 29), alors que derrière Douai et Lille sont à 16pts et le SNS à 15.

 

Le match du 5 avril à Yves Blanc entre Aix et Noisy-le-Sec promet d'être intense et riche en émotion avec deux équipes qui au fil des saisons ont commencé à cultiver une certaine rivalité.

 

X.F

 

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